le conditionnel

Mélange surprenant entre le futur et l’imparfait de l’indicatif, le conditionnel est un mode important de la conjugaison française !
Sa formation est facile à comprendre mais les subtilités concernant son utilisation sont moins évidentes…
C’est pourquoi, nous vous proposons d’apprendre ici :

  1. A quoi sert le conditionnel ?
  2. Dans quels cas il faut l’utiliser ?
  3. Quelles sont ses terminaisons au présent et au passé ?
  4. Quelles sont les exceptions à connaitre pour ne pas faire d’erreur ?

Enfin, nous terminerons cette leçon de français par 3 exercices corrigés sous forme de quizz.
Envie d’en savoir plus ?
Réussir à l’école vous explique tout sur le conditionnel en français !

Le Conditionnel : A quoi sert il ?

Comme son nom l’indique, ce mode de la conjugaison française permet d’évoquer un fait ou une action, dont l’accomplissement est soumis à une condition.
Mais il peut aussi servir à exprimer :

  • un souhait
    Par exemple : Je voudrais que tu ailles là-bas
  • une hypothèse
    Par exemple : Il pourrait venir avec nous
  • un fait ou une action qui sont soumis à une condition
    Par exemple :
     Si j’avais su, je ne serais pas venu
  • une formule de politesse
    Par exemple : Pourriez vous venir ?
  • un reproche
    Par exemple : Vous pourriez arrêter de bavarder !

Il se conjugue en deux temps :

  • le présent
  • le passé

Ce mode verbal n’est pas très difficile à apprendre car il ressemble beaucoup à l’imparfait de l’indicatif.
Néanmoins, voici quelques explications concernant son utilisation !

Le Conditionnel : Quand faut il l’utiliser ?

Le conditionnel présent peut avoir une valeur de futur dans le passé.
On l’utilise alors dans une subordonnée qui dépend d’une condition principale mise au passé.

En effet, si une phrase exprime une condition à l’imparfait, alors on utilise le conditionnel présent dans la subordonnée.
Par exemple : Si nous remportions ce match, alors nous serions les champions.

En revanche, il ne faut pas commettre l’erreur suivante : si la condition est exprimée au présent, alors on utilise le futur simple et pas le conditionnel.
Par exemple : Si nous remportons ce match, alors nous serons les champions.

Enfin, si la condition est exprimée au plus que parfait, alors on utilise le conditionnel passé dans la subordonnée.
Par exemple : Si j’avais su, alors je serais venu.

Conditionnel présent : Emploi et terminaisons

Le conditionnel présent sert à atténuer une demande.
Par exemple : Je voudrais vous demander quelque chose…
-> à la place de : Je veux vous demander quelque chose.

Pour le conjuguer, on utilise le radical du verbe conjugué au futur de l’indicatif et on complète par les terminaisons de l’imparfait : ais, ais, ait, ions, iez, aient.

le conditionnel

Par exemple :
Si je pouvais, je jouerais au tennis tous les jours.
Si j’avais de l’argent, j’achèterais une voiture.
Nous voudrions partir plus tôt.

Le Conditionnel Passé : Emploi et terminaisons

Le conditionnel passé sert à exprimer un regret ou un reproche.
Par exemple : Tu aurais du nous le dire. Il aurait voulu être pompier.

Il s’agit d’un temps composé de la conjugaison française.
C’est pourquoi, il nécessite de conjugueur l’auxiliaire avoir ou être au conditionnel présent puis d’y ajouter le participe passé du verbe conjugué.

terminaison conditionnel

Par exemple : Si j’avais pu, j’aurais joué au tennis tous les jours / Si j’avais eu de l’argent, j’aurais acheté une voiture.

Si la phrase est négative, alors on encadre l’auxiliaire par les termes de la négation : ne … pas, ne … plus, ne … jamais, etc.
Par exemple : Il ne serait pas rentré / Je ne l’aurais jamais cru.

Dans le cas d’un verbe pronominal, alors on encadre le pronom et l’auxiliaire avec la négation.
Par exemple : Il ne l’aurait jamais cru.

Comment conjuguer les auxiliaires avoir et être ?

Les verbes avoir et être sont irréguliers.
Voici comment on les conjugue au conditionnel en français :

Personne Avoir Être
j’/je aur_ ais ser_ ais
tu aur_ ais ser_ ais
il/elle/on aur_ ait ser_ ait
nous aur_ ions ser_ ions
vous aur_ iez ser_ iez
ils/elles aur_ aient ser_ aient

Conditionnel Passé : Quel auxiliaire utiliser ?

En français, il faut savoir que la majorité des verbes se conjuguent avec l’auxilaire avoir.
Toutefois, il existe certaines exceptions qui nécessitent l’auxiliaire être :

Les verbes pronominaux

Tous les verbes pronominaux se conjuguent avec l’auxilaire etre.
On peut citer les verbes tels que : se laver, se sentir, s’apercevoir, s’appeler, se rappeler, se souvenir, s’absenter, s’enfuir…
Par exemple : Je me serais souvenu de son anniversaire.

Les verbes d’état

Tous les verbes d’état se conjuguent avec l’auxilaire etre.
Pour rappel, il s’agit des verbes qui ne désignent pas une action, mais qui précisent un état.
Parmi ces verbes, on retrouve les 14 suivants :
naître, mourir, entrer, sortir, aller, venir, arriver, partir, monter, descendre, tomber, rester, apparaître, retourner.
et leurs dérivés : rentrer, revenir, redescendre, remonter, repartir.
Par exemple : Il ne serait pas arrivé en retard.

Autres cas particuliers

Il faut savoir que lorsque les verbes sortir, entrer, descendre, monter, retourner sont accompagnés d’un COD, alors on utilise l’auxiliaire avoir.
Par exemple : Quand serions-nous sorti ?
Auriez-vous sorti la voiture du garage ?

Conditionnel Conjugaison : Quelques particularités à retenir

Voici quelques cas particuliers à bien connaitre pour ne pas faire d’erreur :

  • Si le radical d’un verbe comporte ue court, alors ce prend un accent grave (è).
    Par exemple, le verbe peser se conjugue de la façon suivante : je pèserais
    Par exemple, le verbe modeler s’écrit : je modèlerais
  • La consonne de certains verbes est doublée.
    Par exemple, le verbe jeter s’écrit : je jetterais
  • Le i de certains verbes en rir disparaît quand on ajoute les terminaisons du conditionnel.
    Par exemple, le verbe courir s’écrit : je courrais
    Par exemple, le verbe mourir s’écrit : je mourrais
  • Pour certains verbes en yer le y devient un i et pour les verbes en ayer, les deux variantes i et y sont acceptées.
    Par exemple, le verbe employer peut s’écrire :
    J’emploierais ou j’employerais / nous emploierions ou nous employerions
    Par exemple, le verbe payer peut s’écrire :
    Je paierais ou je payerais / nous paierions ou nous payerions
  • Les verbes en oir ainsi que les verbes envoyer, aller, venir et faire sont irréguliers.
    Par exemple, le verbe pouvoir se conjugue de la façon suivante :
    Je pourrais, tu pourrais, il pourrait, nous pourrions, vous pourriez, ils pourraient.

Avez-vous compris cette leçon de français ?

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